INFO LA DEPECHE. La police ferme un supermarché de drogues et d'armes à Toulouse : 8 kg d'héroïne saisis pour une valeur de 250 000 euros
L'office antistupéfiants vient de réaliser un vaste coup de filet dans le milieu des trafiquants toulousains. Ils ont intercepté un convoi d'héroïne, procédé à plus d'une dizaine d'interpellations et saisi 8 kg du produit. Le réseau vendait aussi des armes dont certaines de très gros calibres.
Un réseau qui tombe comme un château de cartes. Les enquêteurs de l'Ofast (Office antistupéfiants) au sein de la direction territoriale de la police judiciaire de Toulouse viennent de mettre un terme au lucratif business de trafiquants d'héroïne. Sous commission rogatoire d'une juge d'instruction toulousaine, ils ont mené un vaste coup de filet en début de semaine dans différents quartiers de la Ville rose.
Tout commence par l'interception d'un convoi de drogue dans le Lot. En provenance de la Belgique en passant par le département du Nord où les Toulousains la récupéraient, l'héroïne était destinée au marché haut-garonnais. Cette saisie a donné le top départ à une série d'interpellations.
Via une messagerie cryptée
Au moins quatorze personnes ont été placées en garde à vue. Huit kilos d'héroïne ont été retrouvés. À 30€ le gramme à la revente, ils auraient pu rapporter près d'un quart de million d'euros au réseau.
Au fil de longues semaines d'une enquête faite de surveillances, les spécialistes de l'Ofast ont mis au jour un réseau très structuré. Ses acteurs proposaient leurs services via une messagerie cryptée. Leur florissante entreprise ressemblait à un véritable supermarché virtuel.
N'importe qui pouvait y commander diverses drogues dont les trafiquants, en véritables publicitaires aguerris, vantaient la qualité et détaillaient les prix. Mais ils ne se contentaient pas du marché des stupéfiants. Ils proposaient aussi des armes de tous calibres, dont certaines lourdes. Des articles susceptibles d'entretenir les guerres de territoires violentes qui donnent lieu à de trop fréquentes fusillades dont certaines mortelles, dans les quartiers de Toulouse.
Des standardistes...
Les rôles étaient bien répartis avec des chefs de réseau, des convoyeurs, des vendeurs, jusqu'à des standardistes, sortes de secrétaires qui fignolaient les transactions en fixant les rendez-vous aux clients dans des lieux aléatoires.
Ce jeudi, les gardes à vue se poursuivaient dans les locaux de la police judiciaire. Les suspects, défendus notamment par Mes Morgane Dupoux, Pierre Le Bonjour, Sarah Nabet-Claverie, Alexandre Parra-Bruguière, Eric Mouton, Jacques Derieux, Jocelyn Momasso-Momasso et Julien Aubry, devraient être présentés au juge ce vendredi.
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