"Je n’ai pas voulu la tuer mais lui faire mal" : qui est le lycéen qui a poignardé la jeune fille dans un lycée de Toulouse ?

Qu’est-il passé dans la tête de Marouan jeudi ? Cet élève de terminale du lycée Urbain-Vitry, implanté dans le nord de Toulouse, a porté deux coups de couteau à l’avant-bras d’une élève de seconde, âgée de 16 ans. Des plaies heureusement superficielles même si on peut imaginer l’angoisse provoquée par cette agression chez l’adolescente.

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Vite maîtrisé, le suspect âgé de 18 ans a confié aux premiers policiers intervenant avoir agi "par dépit amoureux". Cette version, il l’a confirmée lors de sa première audition devant les enquêteurs de la brigade des atteintes aux personnes, jeudi soir au commissariat central. Seulement est-ce que la victime connaissait cette "passion" ? Rien n’est moins sûr.

Même s’ils suivaient les enseignements dans le même établissement, les deux élèves ne se fréquentaient pas vraiment. Ils se seraient rencontrés au moins une fois quand Marouan serait allé voir l’adolescente à l’automne. Lui a-t-il déclaré son amour ? La jeune femme blessée le dira sans doute. Lui, en tout cas, pensait beaucoup à elle ces dernières semaines. Une sorte d’obsession contrariée par la fréquentation d’un autre garçon par la victime. Est-ce cette "tromperie" qui l’aurait conduit à son acte violent ?

Devant le tribunal dès lundi ?

Aux policiers, ce garçon qui redoublait sa terminale électricité et suivait les cours de manière peu assidue a expliqué "n’avoir pas voulu tuer" la jeune femme "mais avoir voulu lui faire du mal". Des enquêteurs qui ont passé une partie de la journée de vendredi à compléter leur connaissance de ce garçon qui aurait passé beaucoup de temps ces derniers mois à visionner des scènes violentes…

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Le parquet de Toulouse, qui a prolongé sa garde à vue ce vendredi, a prévu un défèrement samedi. Pour quelles suites ? "Probablement une comparution immédiate lundi", prévient le parquet. Une décision rapide qui laisse son avocat, Me Guillaumes Légevaques, songeur. En principe, le suspect doit être vu avant sa présentation au parquet par un expert psychiatre. Un spécialiste qui éclairera peut-être les ressorts psychiques de ce garçon.