Stade Toulousain-Harlequins : attention, dynamite ! Ce piège que doit éviter Toulouse pour dominer les Anglais en demi-finale de Champions Cup
Les "rouge et noir", qui reçoivent ce dimanche 5 mai au Stadium (16h) les Londoniens, sont à quatre-vingts minutes d’une finale européenne. Mais dans un Stadium qui n’a pas accueilli de demi-finale depuis 14 ans, il faudra poser des bâtons de dynamite sans se brûler les doigts. Car l’attaque des Harlequins a déjà frappé deux fois en France cette saison.
"Éparpillé façon puzzle". Permettez-nous d’emprunter aux indémodables "Tontons flingueurs" cette expression qui reflète exactement la souffrance des défenses des clubs opposés au Stade Toulousain et aux Harlequins, cette saison en Champions Cup.
Attention machines offensives !
Les statistiques ne reflètent pas toujours la vérité qu’on leur prête mais cette fois, elles ont valeur d’argument supplémentaire : les Toulousains ont inscrit une moyenne de 6,7 essais et 45,5 points contre 5,3 et 36,8 aux Harlequins. Ce sont donc deux formidables machines offensives qui vont s’opposer. Mais attention, les Harlequins se régalent à ce petit jeu et ont déjà enterré les illusions de deux clubs français sur leurs terres : le Racing en phase de poules (31-28) et Bordeaux-Bègles (42-41) en quarts de finale.
Le premier danger pour les Toulousains serait donc là. Se retrouver entraîné dans une rencontre complètement débridée. Antoine Dupont le sait mieux que quiconque : "Il faut faire attention à ne pas tomber dans un hourra rugby. Les matchs qui comptaient et qu’on a gagnés, c’est d’abord parce qu’on avait une très bonne défense, qu’on était rudes, qu’on mettait de l’impact physique." Effectivement, le Stade a gagné beaucoup de matchs en annihilant l’artillerie offensive de son adversaire.
Parce que cette équipe des Harlequins ne ressemble à nulle autre équipe anglaise, il existe un deuxième danger constitué par la large victoire (47-19) des Toulousains au Stoop de Londres cette saison en phase de poules. Que faut-il en retenir ? Rien si les Toulousains ne veulent pas faire un excès de confiance alors conjugué à l’esprit de revanche des Anglais.
C’est d’ailleurs la seule défaite des Londoniens cette saison en Champions Cup. Dès lors, l’écart semble trop gros pour être vrai. "Le score nous avait été très favorable, mais il ne reflète pas véritablement le niveau de cette équipe, qui a des individualités assez incroyables. Elle a récupéré des joueurs depuis et va être très revancharde", avertit Alexandre Roumat.
Le danger est là, c’est sûr. Mais le Stade Toulousain avance dans le sens de l’histoire.Certes, ce groupe n’a participé qu’à une finale de Coupe d’Europe ces dernières saisons mais sa présence à chaque fois dans le dernier carré témoigne de la forme d’assurance qu’il peut afficher aujourd’hui. Surtout dans un Stadium – si petit soit il – qui ne manquera pas d’être incandescent alors que les autres demi-finales ont été perdues à l’extérieur dont trois face au Leinster.
Car le Stade Toulousain est en mission : objectif Londres pour tenter d’aller chercher une sixième étoile, record absolu de l’épreuve.
La tendance : Toulouse 60 % – Harlequins 40 %
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