Puylaroque : des fonds pour sauver l’église St-Symphorien

Fondée en 1011 par une commanderie de l’ordre du Temple, détruite pendant la guerre de Cent Ans, cette église située au cœur d’un écrin de nature a été vraisemblablement reconstruite dans la première moitié du XVe siècle. En 1409, elle devient chef-lieu d’un prieuré, affilié à la Chartreuse de Cahors par Guillaume d’Arpajon, évêque de Cahors.

Elle présente un plan en croix latine avec un chevet plat, disposition assez rare dans la région. Un clocher mur ouvert de trois baies surmonte le mur occidental. Curieusement, cette église est située à cheval sur la limite communale de Puylaroque et de Caylus qui, à elles deux, ont 16 édifices religieux à entretenir.

La chapelle qui a survécu aux assauts du temps et à la destruction par les guerres successives depuis sa fondation, a aujourd’hui besoin des soins d’artisans compétents. Le programme de travaux concerne l’ensemble de l’édifice : réfection totale de la toiture, restauration des maçonneries, des menuiseries.

Trois années de travaux

Trois points forts ont été retenus par la Fondation du patrimoine pour soutenir ce projet de restauration prévu de 2024 à 2027 :

- la sauvegarde de l’église s’accompagne d’actions de valorisation du site par l’équipe de bénévoles de l’association La Symphorine : reconstruction du canal de la source, entretien du pré adjacent qui accueille les visiteurs (à pied, à vélo, à cheval) dans ce lieu, ouverture de l’édifice au public à la demande et lors des Journées du Patrimoine ;

- en 2019, l’association La Symphorine a obtenu le prix "Protection de la Société Archéologique" du Tarn-et-Garonne ;

- l’attractivité touristique de ce lieu, totalement atypique, peut contribuer au maintien des commerces locaux. De nombreuses randonnées sont organisées par l’Association partenaire.

La Fondation du patrimoine annonce que le besoin de financement pour sauver les 100 édifices sélectionnés en France est de 15 millions d’euros. À ce jour, plus de 12 000 donateurs ont déjà apporté plus de 2,4 millions d’euros à la collecte, une réussite inédite pour une opération thématique sans bénéficiaires préalablement identifiés. Mais l’appel aux dons se poursuit pour collecter les 12,7 millions d’euros manquants sur le site de la Fondation du patrimoine (www.fondation-patrimoine.org).